Il est facile de s’aimer quand on a réussi quelque chose, quand on a eu de belles paroles, réalisé un objectif, quand l’autre nous renvoie du positif …
Mais qu’en est-il quand nous sommes face à notre part colérique, triste, égoïste … etc ? Ou encore lorsque nos mots dépassent nos pensées, quand on s’est tu alors qu’on aurait aimé avoir le courage de dire, quand on a échoué à un examen, quand l’autre nous critique ou nous renvoie du négatif ? Savons-nous, à ce moment là, nous regarder avec bienveillance et compassion ?
En effet, c’est là qu’intervient l’amour véritable ! S’aimer c’est accepter les parts immatures, ignorantes et faibles de nous-mêmes. S’aimer, c’est pouvoir nous regarder dans nos parts sombres et nous prendre par la main, comme le ferait une mère aimante, sans jugement, avec douceur, pour marcher ensemble vers la lumière. S’aimer signifie que la part lumineuse de nous-même peut accueillir la part en nous qui cherche la lumière, sans la blâmer ou la condamner.
Combien de fois nous condamnons-nous au lieu de nous aimer ? Combien de fois nous blâmons-nous … et souvent à perpétuité ?
Mais, si l’on réfléchit bien, nous condamner est stérile et nous ferme toute possibilité de guérison ! Seul l’amour permet la guérison.
Imaginons un petit enfant qui serait en colère à l’arrivée de sa petite sœur. Si sa mère lui hurle dessus parce qu’il est en colère, il y a de fortes chances que sa colère grandisse encore, même si sans doute il la réprimera. Si au contraire sa mère le câline et lui dit qu’elle comprend sa colère, qu’elle le rassure … il s’apaisera sans doute.
En réalité, l’amour unit alors que le jugement et la condamnation séparent. Si je juge un aspect de moi, ma part intolérante par exemple, c’est comme si je la rejetais. J’en suis donc séparée. Je ne la reconnais plus comme faisant partie de moi. Je n’ai donc plus aucun pouvoir sur elle. Et elle me mènera par le bout du nez !
Si au contraire je reconnais cet aspect de moi, si je regarde cette part de moi comme le ferait une mère aimante, c’est à dire en l’accueillant, ne la jugeant pas, alors je lui offre la possibilité de se transformer. Car dans ce cas, je me réapproprie cette part de moi. Je l’inclus dans mon être. Alors la part lumineuse, aimante en moi peut l’éclairer et peu à peu la faire muter.
Lise Bourbeau écrivait (à peu près en ces termes) : « Tant et aussi longtemps que tu ne t’es pas accepté dans ce que tu ne veux pas être, tu ne peux pas devenir ce que tu veux être. » Autrement dit, commençons par nous accepter dans nos faiblesses et nos défauts, ce qui suppose faire preuve d’humilité, et aimons ces parts de nous-même. Les aimer ne signifie pas les justifier ou nier leur part sombre mais les reconnaitre comme des parts immatures que nous avons envie de mener vers la lumière pour les alchimiser.
L’amour unit, le jugement sépare ! Nous aimer signifie inclure dans notre amour tous les aspects de nous, y compris les plus sombres. Et c’est quand nous le méritons le moins que nous avons le plus besoin de notre amour ! et c’est là le véritable défi de l’amour !
Je vous souhaite plein d’amour pour vous-même !
Bon cheminement !
Sabine
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